L'application des méthodes d'analyses en magnétisme des roches sur des échantillons archéologiques ont permis d'étudier respectivement l'évolution progressive de l'aimantation des terres cuites lors des traitements physiques et des analyses magnétiques, et celle de la lecture archéomagnétique de sa fiabilité. Les implications d'une telle approche méthodologique sont multiples.
D'un point de vue géophysique, l'exploitation des structures de combustion dont les critères de validité n'obéissent à pas ceux définis par l'archéomagnétisme classique, a permis de renseigner sur la direction du champ magnétique terrestre ancien, où les structures de combustion protohistoriques peuvent être moins bien stables thermiquement.
D'un point de vue archéologique, ces analyses ont permis de tracer les histoires thermique et mécanique de certaines structures de combustion, et d'estimer leur archéotempérature maximale de cuisson. La présentation des résultats de l'étude de deux structures de combustion S1 et S2 datant de 1010 ans avant JC, montre l'intérêt de ces nouvelles données. L'analyse de la juxtaposition de deux composantes de l'aimantation thermorémanente pour S2 a révélé une histoire thermo-magnétique complexe, traduisant deux phases de cuisson différentes séparées par un remaniement mécanique partiel.
Outre l'intérêt d'exploiter des structures de combustion moins stables pour prolonger la courbe de datation archéomagnétique pour des périodes anciennes, cette approche méthodologique a constitué un outil d'étude de l'histoire archéo-thermique des structures de combustion, et de vérifier en retour, les hypothèses relatives à la nature de leur fonction.
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