En Afrique de l'Ouest, les sites préhistoriques sont peu connus par rapport aux monuments protohistoriques ; aussi, les moyens humains et techniques à leur disposition restent très limités. Néanmoins, les découvertes actuelles confirment l'existence de nombreux sites stratifiés de chasseurs-cueilleurs, de pasteurs et d'agriculteurs ainsi que des traces qui corroborent des conditions climatiques favorables à l'occupation humaine.
Bien des preuves de leurs activités (bifaces et hachereaux du paléolithique ancien, armatures bifaciales et de pointes de flèche du paléolithique final, meules et molettes, gravures et peintures rupestres, harpons, haches, pièces microlithiques du Néolithique...), en surface dans les zones désertiques, ne sont pas épargnées par pillage ou le trafic.
Aucun site préhistorique ne figure sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Un seul site, celui du Parc W au Niger, mettant en valeur un peuplement paléolithique ancien, est présent sur une liste indicative. Sur les listes de sites et monuments classés des différents pays, de rares sites sont indiqués, mais aucun n'est délimité, ou ne dispose d'une zone tampon, ou d'un plan de gestion leur assurant une protection.
La reconnaissance par les archéologues nationaux des sites préhistoriques et leur classement par les autorités ne les mettent pas forcément à l'abri. En absence d'une archéologie préventive menée en parallèle aux grands travaux de développement (aménagement agricole, réalisation d'infrastructures routières, extension des zones urbaines), leur existence est menacée. La conservation des sites préhistoriques est essentielle pour la connaissance des anciennes activités humaines et de leur paléoenvironnement.
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