Arthur Debruge (1864-1948): un préhistorien controversé.
Nadia Bahra  1, 2@  
1 : Laboratoire HIPASO, Université Abdelhamid Mehri Constantine 2
2 : Centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques

Souvent critiqué par ses contemporains comme par ses successeurs, Arthur Debruge, postier de métier, fut un infatigable inventeur ou fouilleur de sites en particulier dans l'est algérien. De 1897 à 1930, il prospecte et fouille sur un vaste territoire : Sour El Ghozlane, Béjaia, Constantine, Mila, Batna, Tébessa et même dans le grand sud à Tihodaine. Il collabore à la Mission du Logan Muséum à partir de 1925 et est un membre actif de la Société archéologique de Constantine.
A la différence de certains de ses contemporains, il publie chacune de ses missions notamment des articles sur les sites de Ali Bacha, Mechta el Arbi, Bouzabaouine, la Grotte des ours, el Oubira et tant d'escargotières et d'abris sous roche. Bien que ses méthodes de fouille soient hautement critiquables, ses écrits constituent une source d'information non négligeable pour des sites qui ne peuvent plus être repris. Auteur de théories parfois farfelues –néandertaloïdes à Mechta El Arbi-, il a le mérite de critiquer la position de Paul Pallary sur le « Néolithique Berbère » et d'avoir vu juste –bien avant Reygasse- sur le caractère paléolithique des pièces pédonculées atériennes. Correspondant de la Société préhistorique française dès 1912, il se retire dans les années quarante à Skikda où il décède le 03 juin 1948.


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