gestion et sauvegarde des sites malacologiques de la basse Casamance (sud du Sénégal)
Djibril Thiam, Abdoulaye Camara  1@  
1 : Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Dr Djibril Thiam, enseignant-chercheur Département Histoire et Civilisations. UFR Lettres Arts et Sciences Humaines. Université Assane Seck de Ziguinchor.

d.t5@univ-zig.sn/781306086/764277872

Résumé

La région de la basse Casamance, n'avait pas porté beaucoup d'attentions pour les recherches archéologiques. Les fouilles de huit amas coquilliers dans le delta du fleuve Casamance par Sapir Olga Linares de Sapir (1971), dont les plus connus Niomoune et Samatite ont permis de découvrir des occupations humaines de l'âge du fer, les plus anciennes à ce jour en Casamance. Elles ont mis en évidence la présence de restes de tessons de céramique, de mollusques, d'ossements d'animaux et d'artefacts en fer datés par la méthode radiocarbone à 200 av. J.-C.

Cependant ce passé est méconnu par la population locale et aucune mesure de prévention n'a été prévu pour la sauvegarde de ses sites.

Si la récolte des huitres est une activité ancestrale en Casamance, elle est aujourd'hui réservée aux femmes. Elle a pendant longtemps constitué un complément alimentaire, mais aussi une source de revenus d'argents, car les produits étaient vendus dans les marchés nationaux du pays. Toutefois, cette activité tend à disparaitre du fait des changements climatiques (disparition des mangroves liée à la salinisation des sols ; difficultés à écouler les produits à cause de l'enclavement). La pêche qui fut une activité complémentaire de subsistance à moindre effort dans les petits bolons est devenue difficile, car il faut pratiquement aller en haute mer pour pouvoir capturer du poisson.

Les enquêtes de terrain que nous avons effectué dans certaines iles ont permis non seulement de comprendre l'importance de la récolte des mollusques chez ses populations, mais aussi l'inquiétude liée à la raréfaction des ressources halieutiques.


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