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ETUDE DE LA PARURE PALEOLITHIQUE DE LA GROTTE D'EL KHENZIRA I, CAP BLANC, MAROC (FOUILLES 2017)
El Mehdi Sehasseh  1@  
1 : *Etudiant-chercheur à l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine- Rabat

Le goût de la parure ou le besoin d'être paré fut développé depuis les époques préhistoriques, où l'Homme a saisi le rôle fédérateur de la parure, celle-ci a été produite sur plusieurs supports (coquillages, dents des animaux, pierres...). Contrairement au constat que l'apparition des ornements personnels a été faite tardivement avec l'arrivée de l'Homme moderne en Europe vers 40 ka BP (White, 2007), les découvertes récentes ont infirmé cette hypothèse en montrant que l'usage de la parure est connu depuis des périodes très anciennes dans plusieurs sites en Afrique, au Moyen Orient et en Europe. L'utilisation de la parure a donné naissance à un débat important concernant l'émergence de la complexité cognitive et la pensée abstraite chez les atériens, population caractéristique du Middle Stone Age (MSA) en Afrique du Nord.

Ce travail s'intéresse uniquement au côté technique et fonctionnel des objets de parure en coquillages marins de la grotte d'El Khenzira I dans la région d'El Jadida, il tente d'apporter quelques éléments de réponse sur les différentes méthodes et techniques de perforations effectuées par les atériens et les ibéromaurusiens du Later Stone Age (LSA), ainsi que les fonctions et les utilités de ces objets pour ces deux entités culturelles.

Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes appuyés sur une approche expérimentale et fonctionnelle, qui vont nous permettre de reconstituer la mémoire des gestes et la chaîne opératoire de la perforation d'une part et les fonctions de ces « perles » d'autre part. Le protocole expérimental a été exécuté sur une collection de coquilles marines de trois espèces à savoir : (Littorina obtusata, Trivia arctica et Pecten maximus ) qui proviennent de la région de Témara-Skhirat, plusieurs techniques de perforation ont été entreprises afin d'établir une comparaison entre les objets expérimentaux et archéologiques, et de vérifier s'il y a une filiation technologique entre les atériens et les ibéromaurusiens de la grotte d'El Khenzira I. L'approche expérimentale a permis de fournir des résultats très satisfaisants. Elle a montré les caractéristiques et les détails technologiques de chaque type de perforation.



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