Arrivée de sa Dordogne natale en octobre 1956, Ginette prends son premier poste en Algérie en tant que professeure de Sciences naturelles à Tizi Ouzou. Avec l'indépendance, elle se formera à la préhistoire en rejoignant le Centre de Recherches d'Anthropologie, de Préhistoire et d'Ethnologie (CRAPE) et en intégrant l'équipe des Camps. D'emblée, elle s'intéressera aux régions sahariennes et mènera à bien un doctorat sur la préhistoire du Bas-Sahara avant d'élargir ses recherches aux questions de néolithique sur l'ensemble du territoire et de sa problématique. Avec Mouloud Mammeri, elle aura à cœur de former une nouvelle génération de préhistoriens et par ailleurs de transmettre, par le biais d'un enseignement en géologie du quaternaire à l'université de Bab Zouar. Poursuivant ses recherches du néolithique saharien, notamment par la fouille du site de Tin Hanakaten, sa connaissance approfondie de tous les aspects de la préhistoire algérienne, maghrébine, saharienne, la pousseront à être l'autrice de plusieurs synthèses incontournables sur la préhistoire régionale ainsi que d'ouvrages ouverts à un public plus large, notamment sur l'art rupestre saharien. Enfin, après avoir supervisé pendant des années la revue Libyca, elle a été co-fondatrice et est toujours co-directrice de la revue Ikosim, née en 2012.