La communication retrace l'apport scientifique de Leo Frobenius parti sur les traces de ses prédécesseurs découvrir le continent africain. En 1904, il part en mission à la découverte de l'Afrique colonisée par l'Europe. En parfait ethnologue, il avait ramassé de nombreux contes et mythes anciens des régions qu'il avait parcourues.
Leo Frobenius est né à Berlin le 29 juin 1873, mort à Biganzolo le 9 août 1938 et inhumé au cimetière principal de Francfort. C'est en tant qu'ethnologue et archéologue allemand, qu'il a décidé de partir à la découverte du continent africain. Au début du XXe siècle, il a commencé son premier voyage dans le Kassaï congolais, ancienne colonie belge. Volontairement, il avait choisi de ne pas se documenter, pour éviter toute forme de pollution intellectuelle. Il avait poursuivi jusqu'en 1918 sa mission en Afrique du Nord (Algérie) et Afrique de l'Est (Soudan). En Algérie, il était accompagné par Henri Obermaier et d'artistes plasticiens qui avaient comme mission la reproduction des nombreuses figures d'art rupestre.
En 1920, Leo Frobenius retourne en Allemagne, fonde l'Institut d'ethnologie « la Morphologie culturelle » à Munich. En 1932, il devient professeur honoraire de l'Université de Francfort, et en 1935 nommé directeur du musée ethnographique dans la même ville.
Leo Frobenius est le premier ethnologue à défendre l'Afrique contre les méfaits du colonialisme. Il devient ainsi le premier africaniste. Les africains défenseurs de la liberté comme Léopold Sédar Senghor, ou l'écrivain antillais Aimé Césaire parlent de l'Afrique et de la négritude en s'appuyant sur les travaux de Frobenius.
Frobenius était parmi les premiers à avoir condamné le colonialisme. Aujourd'hui, Frobenius-Institut gardien de la mémoire de l'ethnologue, perpétue ses idées africanistes.