Initié à la préhistoire par Louis Capitan, élève de Henri Hubert au MAN, chercheur assidu au MNHN, auprès de Marcelin Boulle, Pierre Teillard de Chardin et Jean Piveteau, Raymond Vaufrey (1890-1967), après des études universitaires tardives effectuées après la première guerre mondiale, obtint en 1930 un poste de professeur à l'IPH. Il fut ainsi un des rares préhistoriens français, entre les deux guerres, à obtenir un poste lui permettant de travailler à temps plein sur la recherche préhistorique et paléontologique. Puis il entre au CNRS en 1937, dont il est un des premiers préhistoriens et est nommé directeur à l'EPHE en 1942. A partir de 1931, il est co-rédacteur en chef de la revue « l'Anthropologie », dont il animera la publication jusqu'à son décès. Il est également depuis 1932, le représentant pour la France de l'UISPP.
Ses premières publications : « Le paléolithique italien » (1928), « Les éléphants nains des îles méditerranéennes et la question des isthmes pléistocènes » (thèse soutenue en 1929), le mettent déjà au premier plan. Il se spécialise alors sur l'Afrique du Nord : l'Ibéromaurusien (1932), le Capsien, « l'Art rupestre nord-africain » (1939), « La préhistoire de l'Afrique » (en deux tomes 1955 et posthume).
Cette contribution s'attachera plus particulièrement à la contribution de Raymond Vaufrey à la préhistoire de l'Afrique du Nord, et dans ses relations avec le monde méditerranéen.