La région transsaharienne, de par son rôle de trait d'union entre le nord et le sud, a connu lors de l'époque médiévale son ère la plus florissante en termes de négoce, ce qui a accordé au Sahara marocain un statut de carrefour commercial inéluctable outre un rôle déterminant dans l'intronisation de la religion de l'islam dans la région sahélienne. Toutefois, de nos jours, les cités sahariennes disséminatrices de ce commerce et ce durant des siècles, à l'instar de Sijilmassa, Fès et Tombouctou, ancienne cité gouvernée par le Maroc durant environ deux siècles, ne connaissent pas le même essor comparativement à leur âge d'or, victimes de leur rayonnement qui a attiré la convoitise et la prédation de nombreux antagonistes en quête de cités stratégiques et de puissance. Conséquemment, la présente recherche apportera un éclairage diachronique sur les pratiques commerciales de l'époque à travers l'analyse du rôle du Sahara en tant que zone polymorphe, d'importation, d'exportation, de transit, d'escale et de ravitaillement aussi bien de marchandises que d'idée et de cultures. L'étude s'évertuera également à analyser l'évolution de la nature des biens échangés en mettant au diapason le contexte historique.